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Les électrorécepteurs sont situés dans la partie caudale de la peau du bec tandis que les mécanorécepteurs (qui détectent le toucher) sont répartis uniformément dans tout le bec.
  
 
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Utilisation du format de travail de la recherche "hors murs" (recherche citoyenne à parité de compétence avec les recherches universitaires et privées, cf. académie des sciences) : wikitext.
question alinéas : en imprimerie (cntrl) on distingue 3 sortes d'alinéas : l'alinéa rentrant, qui est le plus usuel; l'alinéa saillant, qui ressort en marge des autres signes; et l'alinéa aligné, qui commence en alignement avec les autres. Chesn.1857. Je suis un non-alinéaliste, car il n'y a pas d'orthosyntaxique agréée, et l'on ne peut donc pondérer les paragraphes à partir d'eux alors que le plan le permet. Je pense "écribalilecture" (écriture-balisage-lecture : comment va voir le lecteur et traiter son ordinateur - alors que nous sommes en absence contrainte de "présentation" des contenus transmis).
Ceci souligne la question des différences de normes de rédaction des publications et revues. WikiText se plie assez bien aux transpositions de format, le contenu formaté des notes étant intégré au texte. Il y a par contre les problèmes de la justification et du saut de page qui ne sont pas résolus de façon agréée par son JavaScript. La question de l'adressage (et donc, cartographie) et de la pondération sémantique est l'un des problèmes que j'ai vécus comme majeur pour la sapience générale (Wikitionnary : "Sapience" : Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de [mnèmes et de] microservices", ce qui me paraît central aux sujets passionnants que vous avez évoqués pour votre mémoire - c'est pourquoi je cite ).






ORNITHORYNQUE









INTRODUCTION :

L'Ornithorynque (Ornithorhynchus anatinus) est un animal semi-aquatique endémique de l'est de l'Australie, y compris la Tasmanie. C'est l'une des cinq espèces de l'ordre des monotrèmes, seul ordre de mammifères qui pond des œufs au lieu de donner naissance à des petits complètement formés (les quatre autres espèces sont des échidnés). C'est la seule espèce actuelle de la famille des Ornithorhynchidae et du genre Ornithorhynchus bien qu'un grand nombre de fragments d'espèces fossiles de cette famille et de ce genre aient été découverts.

       L'apparence fantasmagorique de ce mammifère pondant des œufs, à la mâchoire cornée ressemblant au bec d'un canard, à queue évoquant un castor, qui lui sert à la fois de gouvernail dans l'eau et de réserve de graisse, et à pattes de loutre a fortement surpris les premiers explorateurs qui l'ont découvert ; bon nombre de naturalistes européens ont cru à une plaisanterie.

       C'est l'un des rares mammifères venimeux : le mâle porte sur les pattes postérieures un aiguillon qui peut libérer du venin capable de paralyser une jambe humaine ou même de tuer un chien.

       Les traits originaux de l'ornithorynque en font un sujet d'études important pour mieux comprendre l'évolution des espèces animales et en ont fait un des symboles de l'Australie : il a été utilisé comme mascotte pour de nombreux événements nationaux et il figure au verso de la pièce de monnaie de 20 cents australiens.

       Jusqu'au début du XXe siècle, il a été chassé pour sa fourrure, mais il est protégé à l'heure actuelle. Bien que les programmes de reproduction en captivité aient eu un succès très limité et qu'il soit sensible aux effets de la pollution, l'espèce n'est pas considérée comme en danger.

Un canular ?

Les premières années qui suivirent la découverte de l’ornithorynque, certains scientifiques européens doutèrent de son existence réelle et pensèrent qu’il s’agissait d’un canular. Quand le premier ornithorynque fut rencontré par les Européens en 1798, le gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud, le capitaine John Hunter, en fit envoyer un pelage et des dessins en Grande-Bretagne.

Les scientifiques britanniques furent d’abord persuadés qu’il s’agissait d’un canular.
George Kearsley Shaw, qui fit la première description de l’animal dans le Naturalist’s Miscellany en 1799, expliquait qu’il était impossible de ne pas avoir de doute sur l’existence réelle de l’animal et Robert Knox croyait qu’il s’agissait d’un montage, œuvre d’un taxidermiste asiatique <ref> Il pensait que quelqu’un avait cousu un bec de canard sur la fourrure d’un animal ressemblant à un castor, et Shaw essaya même de trouver les points de couture.</ref>

Dénomination

L’animal fut appelé Platypus par les Anglais, nom composite dérivé des mots grecs πλατύς / platús (« plat », « large ») et πούς / poús (« pied »), c’est-à-dire « pied plat ». Mais on s’aperçut très vite que ce nom avait déjà été utilisé pour désigner un genre de coléoptères de la famille des Platypodidae, Platypus, par l’entomologiste Johann Friedrich Wilhelm Herbst.

Un autre zoologiste, qui avait reçu également un animal de la part de Joseph Banks, Johann Friedrich Blumenbach, lui avait donné en parallèle un nom différent en 1800 : Ornithorhynchus paradoxus et il fut finalement appelé Ornithorhynchus anatinus[8].
  • Le nom ornithorynque vient des mots grecs ὄρνις / órnis (« oiseau ») et ῥύγχος / rhúgkhos (« bec »), qui signifient « à bec d’oiseau », et le nom d’espèce anatinus qui signifie « comme un canard » en latin.
  • Le mot a ensuite été francisé avec une graphie longtemps instable : « ornithoringue » en 1803 chez Faujas de Saint-Fond, « ornithorhynque » (graphie la plus étymologique) chez Georges Cuvier en 1805 dans ses Leçons d'anatomie comparée, qui l'orthographie cependant « ornithorinque » 136 pages plus loin.
  • C'est finalement la graphie intermédiaire « ornithorynque » qui s'est imposée, même si l'absence du second « H » la rend inétymologique.

Notoriété

Le monde entier ne découvrit l’ornithorynque qu’en 1939 quand le magazine National Geographic publia un article décrivant les efforts pour l’étudier et le maintenir en captivité (tâche très difficile : le premier lieu où il a survécu — et toujours un des seuls — est la réserve d'Healesville au Victoria). Bien peu de jeunes ont pu être élevés jusqu’à présent : la première portée née en captivité date de 1943.

DESCRIPTION

Généralités

C'est un animal nocturne et farouche. Il est longtemps passé pour une chimère, mais se révèle un animal très adapté aux conditions de vie du continent australien.

  • L'ornithorynque a un poids très variable allant de 0,7 à 2,4 kilogrammes, les mâles étant habituellement d'1/3 plus gros que les femelles.
  • La taille totale, entre 40 et 50 centimètres en moyenne, varie considérablement d'une région à l'autre, sans qu'elle soit liée au climat.
  • La queue mesure 12 cm et la mâchoire 6 cm.
  • Il ressemble à un castor par son pelage : le corps et la queue, larges et plats, sont couverts d'une fourrure marron qui emprisonne entre ses poils de l'air afin d'isoler l'animal du froid, sa queue stocke des réserves de graisse comme chez le diable de Tasmanie et certains moutons.
  • Comme les canards, il est pourvu de pieds palmés surtout au niveau des pattes antérieures, avec une palmure dépassant les doigts, qu'il utilise pour nager ou pour se déplacer sur des sols vaseux.
  • Il peut partiellement replier sa palmure lorsqu'il se déplace sur sol sec ou qu'il doit utiliser ses griffes puissantes pour grimper sur les berges ou creuser sa tanière.
  • Il est également pourvu d'une grande mâchoire cornée lui ayant donné son surnom anglais « duck-billed platypus » (« pied plat à bec de canard »).
  • Cette mâchoire, gris-bleu, est surtout un organe sensoriel remontant sur le front, l'ouverture de la bouche se trouvant sur sa face inférieure ; les narines s'ouvrent à l'avant de la face supérieure, tandis que les yeux et les oreilles sont situés dans une rainure placée juste en arrière du bec.
  • Cette rainure se referme lorsque l'animal nage, ce qui le rend sourd et aveugle dans l'eau.
  • La cavité buccale est prolongée latéralement par des abajoues qui lui servent à stocker sa nourriture lorsqu'il chasse sous l'eau.
  • La langue, charnue, a un renflement à sa partie postérieure qui peut obstruer complètement le fond de la bouche. <ref> Les premiers Européens à s'être procuré un ornithorynque mort ont d'abord cru à une blague ; ils ont cherché d'éventuelles traces de coutures, en vain.</ref>
  • L'animal émettrait un petit grognement lorsqu'il est dérangé et l'on a rapporté l'émission de toute une série d'autres petits sons chez les spécimens en captivité ; mais selon d'autres témoignages, le seul bruit que ferait l'animal serait, lorsqu'il est gêné par de l'eau dans les narines, de souffler fortement pour l'en chasser.
  • L'ornithorynque est un animal homéotherme dont la température corporelle moyenne est de 31–32 °C contre 37 °C en moyenne chez les mammifères placentaires. Les recherches laissent à penser qu'il s'agit plus d'une adaptation progressive aux conditions environnementales du petit nombre de monotrèmes survivants plutôt que d'une caractéristique historique des monotrèmes.
  • Les jeunes ornithorynques ont des molaires à 3 cuspides qu'ils perdent au moment de quitter le nid et les adultes disposent de blocs de kératine pour les remplacer; la mâchoire de l'ornithorynque est faite de façon différente de celle des autres mammifères et le muscle chargé de son ouverture est dissemblable.
  • Comme chez les autres mammifères, les os de l'oreille moyenne sont incorporés au crâne plutôt que d'être situés à la base de la mâchoire comme chez les cynodontes et les autres synapsides ; cependant le conduit auditif externe s'ouvre à la base de la mâchoire.
  • L'ornithorynque, comme les reptiles, a des os surnuméraires dans la ceinture scapulaire comprenant notamment une interclavicule qu'on ne retrouve pas chez les autres mammifères. Il a la démarche d'un reptile avec les pattes situées sur les côtés du corps au lieu d'être en dessous comme chez les autres mammifères.
  • Les jeunes et les ornithorynques mâles portent des aiguillons venimeux de 15 millimètres de long aux chevilles reliés à une glande située dans la cuisse, appelée glande crurale.L'aiguillon s'atrophie chez la femelle et la glande n'est fonctionnelle que chez le mâle adulte pendant la période de reproduction.
Son venin, formé de plusieurs enzymes, n'est pas mortel pour les humains, mais provoque d'importantes douleurs et des œdèmes qui peuvent durer plusieurs mois. Ils peuvent provoquer une paralysie des membres inférieurs pendant quelques jours.
On ne connaît pas d'antidote. On se contente de traiter par des analgésiques et un vaccin antitétanique si besoin.
Le venin peut être mortel pour un chien ou pour de petits animaux domestiques par dépression respiratoire.
  • Dans l'eau, il garde les yeux et les oreilles hermétiquement fermés et se sert de ses autres sens pour se diriger.
  • Il détecte le plus souvent ses proies grâce à des détecteurs de champ électrique situés sur sa mâchoire.
  • Les quatre pattes de l'ornithorynque sont palmées. Quand il nage, il se propulse par des battements alternatifs de ses pattes avant, sa queue et ses pattes postérieures l'aidant à se diriger, mais non à se propulser.
  • Doublée de tissus adipeux, la fourrure de l'ornithorynque lui permet d'affronter les rivières les plus froides d'Australie.
  • La durée moyenne de plongée de l'animal est de 31 à 35 secondes, la plus longue plongée observée a été de 138 secondes soit plus de deux minutes. L'animal plonge en moyenne à 1,3 mètre et un record à 8 mètres a été établi.
  • Il supporte moins bien la chaleur. Après son bain, il aime regagner son terrier après avoir essuyé son pelage, qui fut jadis très prisé des pelletiers pour ses qualités isolantes et sa grande finesse.

Électrolocalisation

Les monotrèmes sont les seuls mammifères à être dotés du sens de l'électroperception : ils peuvent en partie localiser leurs proies en détectant le champ électrique produit par leurs contractions musculaires.

L'électrolocalisation de l'ornithorynque est la plus sensible de celles de tous les monotrèmes.

Les électrorécepteurs

Les électrorécepteurs sont situés dans la partie caudale de la peau du bec tandis que les mécanorécepteurs (qui détectent le toucher) sont répartis uniformément dans tout le bec.

Ces récepteurs vont transmettre leurs informations à une partie du cortex cérébral située dans la partie somesthésique.
Quelques cellules reçoivent leurs informations des deux types de récepteurs, suggérant une association étroite entre eux.
Ces deux types de récepteurs dominent la carte somatotopique du cerveau de l'ornithorynque, un peu comme la main domine la carte de l'homonculus de Penfield chez l'homme.

Usage

On pense que l'ornithorynque peut déterminer la direction de la source électrique en comparant l'intensité du signal selon l'orientation de son bec.
Ceci expliquerait les mouvements caractéristiques de va-et-vient de la tête pendant qu'il chasse.
Les cellules communes pour les deux types de récepteurs suggèrent un mécanisme de détermination de distance de la proie par comparaison du temps d'arrivée des deux types de signaux.
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<references/>


È α β φ É